Zizi dormait paisiblement avec son pyjama dans son lit tout confort, équipé de coussins d'air anti-acariens quand elle entendit la porte d'entrée claquer. Muni de son tournevis, elle partie donc sur le balcon voir qui partait. Après avoir réussi à sauter du lit, tout en évitant le regard du chat et des poissons rouges, elle se dirigea vers le balcon. Elle réussit à ouvrir toutes les portes de l'appartement mais arrivée à la porte-fenêtre du balcon, le tournevis ne voulu pas tourner. Elle prit donc un peu d'huile personnelle présente dans sa couche culotte et réussit à ouvrir au bout de quelques secondes la porte-fenêtre. Elle pu donc regarder qui était sorti : c'était Titeuf !
Elle voulut alors le suivre mais sans se faire voir. Elle monta donc sur le rebord du balcon, enleva sa couche et sauta de l'immeuble se servant de celle-ci comme parachute ! Elle suivit donc Titeuf à distance : il se dirigeait vers son école. Zizi décida donc de se poser sur le toit afin d'espionner Titeuf en toute discrétion. Le toit était très sale et Zizi avait du mal à y conserver un équilibre déjà très précaire... C’est alors qu’elle aperçut Titeuf, qui disparaissait derrière la haie de l’école. Elle accéléra donc ses genoux, et arrivé sur le bord du toit opposé, sa vue plongeante lui délivra les secrets de la cour d’école de Titeuf. Tout ce monde ! Un parc géant avec pleins de grands bébés dedans, super !
Alors qu’elle tendait le cou pour voir mieux ce qu’il s’y passait, une mousse ancrée négligemment sur le toit et sur laquelle ses genoux reposaient, se détacha.. Catastrophe ! elle glissa et parti la tête la première…. Pendant ce temps là, Titeuf entra dans la cour, et se dirigea vers Nadia. Ah, la belle Nadia ! Voilà depuis 20 ans au moins qu’il tentait de la séduire par des procédés aussi différents les uns que les autres, plongeant dans son intellect suprême, lui assurant non pas un succès garanti, mais des échecs aussi cuisants qu’un œuf sur le plat… Mais cette fois, les choses allaient changer. Non ! Il y arriverait, lui le séducteur le plus redouté de ses dames, lui le génie incontesté du karama…kérama.. carrément suttra ! Depuis toutes ces années, il avait peaufiné les combinaisons les plus diaboliques, les plus sublismimes ! Il s’était entouré des plus puissants et redoutés espions, Hugo et Jean-Claude, qui avaient étudié pour lui les déhanchés féminins, leurs rouge à lèvres, jusqu’à leurs dessous, même l’épilation des pieds, crash test suprême ! Ses deux désinformateurs lui avaient donné tout le concentré de leurs recherches les plus poussées ...
La solution était là : Les fleurs ! Mais Oui ! les fleurs, c’est beau, çà sent bon comme une fille, elles ont les mêmes couleurs de jupe ! Il faudra aussi que je me déguise, tel un soldat avec du maquillage de brousse, les filles adorent les uniformes, çà les fait rêver. J’ai pas l’uniforme, mais un peu de boue sur le visage, et elle croira que j’ai lutté pour les avoir, que j’ai transpiré comme un soldat ! La vache, mes idées sont géniales ! Il avisa donc un pot de fleur, posé devant la fenêtre de Mme Biglon, et s’en rapprocha en sifflotant, comme si de rien n’était. « Atcchhoouuuummm !» Il entendit l’éternuement mais ne put le situer. Tiens, sûrement un gosse qui va donner toutes ses maladies à tout le monde, faudra que je fasse gaffe où je mets mon nez. J’enquêterai plus tard sur ce phénomène nasal… Il se concentra donc sur sa mission secrète. Rapide comme l’éclair, il saisit des fleurs et les arracha à la base, ne laissant que de pauvres brindilles à la place. Bah, les fleurs, ça repousse !
Revenons à Zizi : Le plongeon lui fit traverser l’atmosphère comme une flèche, enfin, comme une plume vu son poids, et elle atterrit dans un gros pot de fleur, posé sur le bord d’une fenêtre. Les fleurs très touffues, amortirent sans effort la chute. Oh, comme çà sent bon ici ! Il y fait bien frais en plus !
Elle en oublia sa mission première, et se mit à humer les parfums si délicats qui commencèrent à lui tourner la tête. Les senteurs, tellement puissantes, commencèrent à remonter dans son nez, puis sa gorge, et arriva ce qu’il devait arriver : elle éternua, se débarrassant du même coup de tout ce qu’elle avait récolté comme poussières et objets divers dans son parc, dans sa chambre, dans la rue et pour finir, sur son observatoire glissant… elle s’essuya le nez avec ce qu’elle avait sous la main, autrement dit les belles fleurs. Un second incident vint troubler d’avantage cette scène. L’air frais, l’expulsion des excréments nasaux, les fesses à l’air sur la terre fraiche, lui donnèrent envie de faire pipi. Qu’à cela ne tienne, je suis cachée dans les fleurs, personne ne me verra…. Ainsi soulagée au bout de quelques minutes, Zizi se dit qu’elle ne devait pas rester là, sinon elle finirait par éternuer encore et quelqu’un finirai bien par la remarquer… et puis çà sentait un peu bizarre maintenant…Elle sorti donc du pot de fleurs, non sans en avoir gardé une qu’elle mit dans ses cheveux, çà faisait chouette, une vrai femme ! Elle entendit quelqu’un arriver et se cacha vite dans le buisson à proximité….
Titeuf arriva donc et arracha les fleurs. Il en profita pour prendre une poignée de terre pour son maquillage de super militaire ultra séduisant… « Tiens, se dit-il, Mme Biglon les a arrosé en plus, génial, çà va faire vraiment vrai ce super camouflage secret… »
Il se barbouilla allègrement le visage, avec et cacha ses fleurs dans le dos… Puis tel l’espion secret il se mit a quatre pattes entre les taillis, roulant sur le sol, sautant super extra rapidement derrière chaque arbre. Il commença à sentir des picotements sur ses joues, ainsi qu’une étrange odeur…
Mais un guerrier doit résister et faire front à la douleur, un guerrier n’a jamais mal, il n’a jamais peur, il sent pas bon !
Il se rapprocha ainsi de Nadia, et sauta juste devant elle !
Celle-ci cria : « Mais ça va pas dans ta tête ! Aaaaa ! Mais tu pues ! Tu t’es roulé dans le fumier ou quoi ? Tu sens les couches de la veille de ta sœur !!! »
Titeuf ne se laissa pas démonter, et lui colla son bouquet de fleur en plein nez, tel Zéro l’aurait fait sur son destrier noir. « Oh ! Ma Nadia, j’ai bravé mille dangers pour toi, je me suis battu sauvagement contre 1 million d’ennemis, j’ai affronté mille dangers pour trouver ces fleurs super-rares. Sens-les, leur parfum égale mes sentiments pour toi ! »
Nadia rejeta les fleurs, collées contre son nez par une espèce de truc à moitié gluant. On aurait dit un hippopotame sortant la tête d’un plan d’eau rempli d’algues…
« Non mais çà va pas la tête ! Abruti, tes fleurs sont pleine de truc gluants, tu pues le fumier à 100 mètres et tu me dit que t’as des sentiments ? Je vais te les montrer moi mes sentiments… !!!
Nadia attrapa le cartable de Jean-Claude, accouru dès les premiers instants de la dispute, avec d’autres, formant le cercle tant connu des bagarres de cour d’école, et en assena un coup sur la tête de Titeuf, celui-ci tenta de s’échapper, mais elle se mit à le poursuivre…
« Arrêeeetes Nadiaaaa !! Je te jure, c’est pas moi, c’est les fleurs qui se vengent de leur avoir coupées… !!!!
A ce moment là, Zizi sorti de son buisson et se rapprocha du groupe où se trouvaient Jean-Claude et Hugo.
« Mais qu’est ce qu’il a mon frère ? dit-elle de sa voix d’ange. Pourquoi il courre comme çà ?
« Oooh ! On dirait les fleurs dans lesquelles j’ai fait pipi tout à l’heure ! J’ai même fait un atchoummm énoooorme dessus ! »
« Dites, vous avez l’air d’avoir des jeux super-marrant, je peux jouer aussi ?
Hugo et Jean-Claude se regardèrent inter-loqués, puis leur regard convergea aussitôt sur les yeux tellement innocents de Zizi, qu’ils se mirent à éclater de rire !!!
Dim 22 Mar - 10:48
